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La micronutrition, un atout pour soulager l’endométriose

Temps de lecture : 15 minutes

L’intérêt de la micronutrition pour l’endométriose

La micronutrition consiste à satisfaire les besoins en micronutriments de l’individu par une alimentation diversifiée, associée si nécessaire à une complémentation personnalisée. Elle trouve ses fondements dans les recherches effectuées sur les liens avérés entre alimentation, santé et prévention.

La micronutrition s’intéresse à l’impact des micronutriments sur la santé et vise à optimiser le statut en micronutriments de l’organisme de manière individualisée. Elle choisit donc de regarder les précieuses molécules qui se trouvent dans notre assiette et la façon dont notre organisme les utilise. Elle prend toute sa dimension aujourd’hui avec une alimentation qui se caractérise par l’augmentation de l’apport calorique (« les calories vides ») au détriment de la densité en micronutriments.

Schématiquement, on retrouve dans nos aliments :

  • des macronutriments qui fournissent l’énergie et la force nécessaires à l’organisme. Ce sont les lipides, les glucides et les protéines
  • des micronutriments qui ne jouent aucun rôle énergétique mais dont le rôle est fondamental pour le fonctionnement de l’ensemble des métabolismes. Ce sont les vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides gras essentiels mais aussi les flavonoïdes, acides aminés, probiotiques, etc. Tous ces éléments donnent la valeur nutritionnelle de l’assiette.

Dans le cadre de l’endométriose, prendre soin de notre alimentation en se concentrant sur la qualité de ce que l’on mange et les micronutriments que contient notre nourriture permet à la fois de réduire l’inflammation et donc les douleurs, de réduire la fatigue et d’augmenter la fertilité.

Revue des nutriments les plus intéressants pour nous aider à soulager les symptômes de l’endométriose.

Cet article ne constitue pas un conseil médical. Il est indispensable de consulter un médecin pour tout problème de santé.
En micronutrition, il est indispensable d’avoir une approche personnalisée et individualisée en fonction de la situation et des symptômes de chacune. Ce qui a fonctionné pour l’une ne fonctionnera pas forcément pour l’autre. Les conseils sur Internet sont utiles mais insuffisants. Je vous recommande de vous faire accompagner par un-e spécialiste : naturopathe, nutritionniste ou diététicien toujours spécialiste de l’endométriose.

Revue des nutriments les plus intéressants pour soulager l’endométriose et ses symptômes

Les nutriments que l’on retrouve d’abord dans l’alimentation

Les omega 3

Les omégas 3 sont indispensables pour réduire l’inflammation chez les femmes atteintes d’endométriose.
Dans un rapport de l’ANSES datant de septembre 2015 (Apports en acides gras de la population vivant en France et comparaison aux apports nutritionnels conseillés définis en 2010), le déficit en oméga 3 (EPA et DHA) des 18-34 ans est estimé à 96% (et 90% dans la population générale).
Les omégas 3 jouent un rôle primordial dans différents métabolismes du corps :
✔️ prévention des maladies cardiovasculaires
✔️ amélioration des fonctions cognitives et protection du cerveau contre les maladies liées à la dégénérescence des neurones
✔️ prévention du cancer et régulation des processus inflammatoires.
C’est ce dernier item qui est particulièrement intéressant dans le cadre de l’endométriose.
En effet, les femmes atteintes d’endométriose ont une augmentation très forte de leur taux de PGE2 qui correspondent aux prostaglandines – hormones – responsables de l’inflammation. Les PGE2 sont connues pour accroître les douleurs d’endométriose, voire augmenter les lésions d’endométriose.
Les oméga 3 stoppent le processus inflammatoire entraîné par les PGE2.

Le zinc

Chez les femmes atteintes d’endométriose, une carence en zinc a été régulièrement constatée.

Le zinc est un oligo-élément qui joue un rôle essentiel dans la limitation des facteurs qui favorisent l’endométriose et notamment dans la gestion de l’inflammation et dans l’immunité.

✔️ Par ailleurs, l’endométriose est une maladie liée aux œstrogènes. Quand cette hormone est produite en trop grandes quantités elle favorise le développement et la croissance des lésions d’endométriose. Le zinc participe à une meilleure synthèse des hormones limitant, entre autre, une production accrue d’œstrogènes.

✔️ L’endométriose est une maladie associée à une résistance à la mort cellulaire, appelée apoptose. Cette dernière est régulée par le zinc. L’apoptose est la base des maladies auto-immunes.

✔️ Les lésions d’endométriose possèdent un pouvoir métastasique : le zinc va limiter les propriétés invasives des lésions endométriques.

✔️L’endométriose est associée chez 30 à 40% des femmes à une infertilité. Or le lien entre la fertilité et le zinc a été clairement établi dans une étude faite en 2013. Il protège les follicules des risques d’oxydation, augmentant ainsi leur fertilité. [Sur le sujet de l’oxydation, je vous invite à relire mon post du 3 septembre]

L’alimentation joue un rôle prépondérant pour soigner son endométriose. Bien se nourrir et varier ses nutriments est indispensable pour aller mieux !

Le zinc se trouve dans les huîtres, les abats, la viande rouge, le pain complet et les œufs.

Le resvératrol

Le resvératrol est un antioxydant puissant présent dans certains fruits comme la peau du raisin rouge, les mûres, les myrtilles, les cacahuètes, les pistaches et le chocolat.

Il a des propriétés antiprolifératives, anti-inflammatoires et antioxydantes.

En raison de ces propriétés, plusieurs études se sont intéressées à sa capacité à participer au traitement de l’endométriose.

Elles ont tout montré que le resveratrol aide à réduire la quantité, la taille et le volume des lésions chez l’animal et invitro.

Chez l’animal, le resvératrol réduit l’implantation de l’endométriose de 60% et le volume total des lésions de 80% (Bruner-Tran 2011).

Le resveratrol améliore aussi la synthèse des antioxydants et du glutathion qui permettent de réduire l’inflammation.

Le magnésium

Le magnésium est un minéral essentiel au bon fonctionnement de l’organisme humain. Il participe à plus de 300 réactions métaboliques dans le corps.

Beaucoup de personnes sans pathologie spécifique se supplémentent en magnésium car il possède beaucoup de bienfaits :
✔️ diminuer la fatigue
✔️ lutter contre la sensibilité au stress
✔️ améliorer la qualité du sommeil.

Quand on sait que la plupart des femmes atteintes d’endométriose souffrent de fatigue chronique et de stress, que beaucoup dorment mal la nuit et souffrent d’insomnie, la prise de magnésium semble tout indiquée.

Le magnésium possède également d’autres propriétés très intéressantes pour les femmes atteintes d’endométriose :
✔️ il limite les spasmes et crampes
✔️ il a des actions antidouleurs
✔️ il est anti-inflammatoire.

Les légumineuses, les noix, les grains entiers, le germe de blé, les légumes à feuilles vert foncé et la levure de bière sont de bonnes sources de magnésium. Il est important de savoir que le raffinage, notamment celui des céréales, ainsi que la transformation des aliments réduisent beaucoup leur teneur en ce précieux minéral. Il vaut donc mieux privilégier les céréales semi-complètes ou complètes si votre intestin les tolère.

La vitamine D

La vitamine D aide à l’absorption du calcium et du phosphore par l’intestin pour la :

  • Solidité des os
  • Santé des dents
  • Régulation hormonale

Elle est particulièrement intéressante pour l’endométriose parce qu’elle a des effets sur le système immunitaire :

  • Propriétés anti-inflammatoire pour aider dans la réduction de la douleur
  • Propriétés anti-prolifératives (empêche la multiplication des cellules endométriales)

Les signes de carence sont :

  • La baisse de tonus musculaire
  • Les crises de tétanie
  • Les convulsions
  • L’anémie

Pour en apporter à notre corps, il est possible de :

  • S’exposer au soleil : En théorie, 10 a 20 minutes d’exposition au soleil au printemps et en été du visage et des avant-bras suffit pour avoir produire la quantité quotidienne nécessaire. En hiver, il faut passer plus de 2h au soleil pour produire la quantité recommandée. La difficulté aujourd’hui est qu’avec les modes de vie actuels, la plupart d’entre nous ne passons pas suffisamment de temps dehors.
  • d’enrichir son alimentation avec de l’huile de foie de morue et les poissons gras
  • de prendre la vitamine D3 en complément alimentaire.

Les probiotiques

Le rôle du microbiote intestinal (appelée aussi flore intestinale) est essentiel dans le cadre de la gestion de l’endométriose. En effet, il jouerait un rôle dans l’inflammation impliquée dans l’endométriose, et dans le développement et la progression de la maladie. 

Dans ce cadre, les probiotiques peuvent agir sur le rétablissement du bon fonctionnement du microbiote intestinal et donc du lien avec la baisse de l’inflammation de l’endométriose. 

Il est donc indispensable en premier lieu d’avoir une alimentation adaptée.

Dans un deuxième temps, il est possible de se supplémenter avec une souche probiotique spécifique adaptée. La souche de référence pour l’endométriose est le Lactobacillus gasseri.

Une étude expérimentale a montré que le probiotique Lactobacillus gasseri pouvait intervenir dans la régression de l’endométriose en faisant diminuer le nombre et le volume des lésions et en réduisant les douleurs lors des menstruations.

La souche Lactobacillus gasseri pourrait également être utile en cas de syndrome de l’intestin irritable avec diarrhée, qui sont des symptômes récurrents trouvés couramment chez les femmes atteintes d’endométriose.

Pour en savoir plus sur les liens entre microbiote et endométriose, lisez mon article de blog dédié au sujet.

La vitamine C

La supplémentation en vitamine C aurait un impact sur l’endométriose : à la fois sur les symptômes et sur le développement de la maladie.

En effet, la vitamine C a des pouvoirs anti-oxydants et jouerait un rôle très important sur le stress oxydatif, dont beaucoup d’études ont montré que le taux était augmenté chez les femmes atteintes d’endométriose.

Le stress oxydatif est une réponse du corps humain aux agressions ou tensions que nous lui imposons au quotidien (exposition solaire, tabac, pollutio,, stress, alimentation désordonnée). Dans le cas de l’endométriose, le stress oxydatif serait responsable :

  • de l’inflammation et donc des douleurs
  • de la prolifération des cellules d’endométriose et donc des lésions.

On retrouve la vitamine C dans les agrumes, le poivron, le brocoli, le cresson, les herbes fraiches, etc.

Le sélénium

Le sélénium fait partie des nutriments importants à intégrer dans son alimentation quand on est atteinte d’endométriose car il joue un véritable rôle anti-inflammatoire.

Il module et normalise la réponse immunitaire. Il est également essentiel pour la production de progestérone, qui réduit la croissance des lésions (au contraire de l’oestrogène).

Il a un rôle important également pour la fonction thyroïdienne, elle-même importante pour réguler le cycle et les hormones sexuelles. 

Une étude a montré que des taux suffisants de sélénium étaient corrélés avec un risque réduit de développer une endométriose.

Associé à la vitamine E, le sélénium a de forts pouvoirs anti-oxydants. Cette combinaison a en effet deux actions majeures : elle diminue l’inflammation associée à l’endométriose et renforce le système immunitaire. 

On trouve le sélénium dans la noix du Brésil, le poisson frais, le thon en conserve, le hareng mariné, etc. 1 noix du brésil par jour suffit pour couvrir vos besoins journaliers.

Le collagène

Le collagène est une protéine présente dans toutes les structures du corps : peau, cartilages, tendons, ligaments et tissus conjonctifs. Il représente de 30 % à 35 % des protéines totales de l’organisme et assure la cohésion, l’élasticité et la régénération de tous ces tissus.

Différentes études montrent que le collagène serait particulièrement intéressant pour restaurer la barrière intestinale et réduire la perméabilité intestinale. La perméabilité intestinale est un sujet particulièrement important quand on est atteinte d’endométriose car elle contribue aux troubles digestifs et à une inflammation augmentée (en effet certaines particules se retrouvent dans le sang alors qu’elles auraient dû rester dans le sang…).

Il serait également intéressant pour améliorer la cicatrisation des tissus.

On retrouve le collagène notamment dans les bouillons d’os (bouillon de poule ou de poulet que vous pouvez faire maison ou acheter prêt à consommer) mais aussi sous forme de collagène marin (certains produits de la marque Jolly Mama comme le Mamaload en contiennent) ou vous pouvez le trouver dans des compléments alimentaires.

Les nutriments que l’on retrouve dans les compléments alimentaires

La N-acétyl-cystéine

La N-acétylcystéine est un acide aminé non essentiel.

Elle permet de synthétiser le glutathion, un antioxydant produit par l’organisme. Elle est utilisée pour lutter contre le stress oxydatif dans le cadre de l’endométriose.

En effet, l’utilisation de ce complément alimentaire est associée à une diminution de la prolifération des cellules endométriales et à une évolution de la maladie vers un profil moins invasif et moins inflammatoire.

Le Pycnogénol

Le Pycnogenol® est un extrait d’écorce de pin des Landes (pin maritime).

Riche en polyphénols, ce complément alimentaire permet de réduire les douleurs chez les femmes atteintes d’endométriose. Une étude réalisée sur 58 femmes pendant 6 mois (30 mg 2 fois par jour) démontre une réduction de 33% des symptômes de l’endométriose (Kohama, 2007).

C’est un anti-oxydant puissant qui permet d’aider le corps des femmes à lutter contre le stress oxydatif.

Le stress oxydatif est une réponse du corps humain aux agressions ou tensions que nous lui imposons au quotidien (exposition solaire, tabac, pollutio,, stress, alimentation désordonnée). Dans le cas de l’endométriose, le stress oxydatif serait responsable :

  • de l’inflammation et donc des douleurs
  • de la prolifération des cellules d’endométriose et donc des lésions.

Le romarin

Herbe aromatique largement présente dans la cuisine méditerranéenne, le romarin possède des propriétés intéressantes dans le domaine de la gynécologie et plus particulièrement pour l’endométriose :

  • il est anti-oxydant (grâce à deux de ses composants l’acide carnosique et le carnosol) et permet de lutter contre le stress oxydatif qui joue un rôle important dans la maladie
  • il permet de réduire la taille des lésions
  • il permet d’aider à la détoxication des oestrogènes (comme les crucifères)
  • il est efficace pour réduire les douleurs de règle et diminuer les saignements (de manière équivalente à un anti-inflammatoire non steroidien).

La curcumine

Le curcuma est une épice parée de nombreuses vertus thérapeutiques : anti-inflammatoires antioxydants anti cancer anti diabétique protecteur contre plusieurs maladies neurodégénératives.

C’est la curcumine contenue dans le curcuma qui possèdent ces nombreuses propriétés médicinales.

Le curcuma ne contient que quelques pourcents de curcumine et il faut en manger beaucoup et la combiner à un corps gras pour qu’elle soit efficace. Attention de ne pas l’associer avec du poivre qui est une épice qui accentue potentiellement la porosité intestinale, l’endobelly et potentiellement l’inflammation et les douleurs.

En plus de ses vertus anti-inflammatoires, la curcumine aurait différentes actions permettant de lutter contre l’endométriose :

  • elle retarde le développement de l’endométriose
  • elle supprime la prolifération des cellules endométriales
  • elle fait régresser l’endométriose

Il est possible de prendre des compléments alimentaires à base de curcumine mais il est indispensable de les choisir avec grand soin.

La mélatonine

La mélatonine est une neurohormone sécrétée par la glande pinéale située dans l’épithalamus du cerveau. La mélatonine joue un rôle capital dans le sommeil et dans la régulation des rythmes jour/nuit. 

Elle régule également la sécrétion d’autres hormones et possède d’autres effets sur la santé et notamment un effet antidouleur.

Des études ont montré que la mélatonine réduisait significativement l’intensité de la douleur. De plus, l’administration de mélatonine réduit aussi le besoin en médicaments antidouleur.”

L’effet anti-douleur de la mélatonine est notamment efficace contre les douleurs neuropathiques, ce qui est particulièrement intéressant pour les femmes atteintes d’endométriose.

Chez ces femmes souffrant de douleurs pelviennes chroniques liées à l’endométriose, la mélatonine ou hormone du sommeil a réduit de près de 40 % les scores de douleur quotidienne et de douleur menstruelle. Une autre étude nous indique que la mélatonine aurait aussi un rôle direct sur le tissu endométrial, le tissu qui tapisse l’utérus féminin.

La mélatonine diminuerait l’intensité de la douleur liée à l’endométriose si elle est administrée par voie orale à une dose de 10 mg par jour pendant huit semaines. Celle-ci permet en plus de diminuer de 80% la consommation d’antalgiques pris à côte (paracétamol, codéine, tramadol et ibuprofène).

À première vue, les effets de la mélatonine peuvent sembler miraculeux, difficiles à croire. Comment une simple hormone du sommeil pourrait-elle être responsable de tels effets ? L’explication est simple : la mélatonine est capable d’activer les récepteurs aux opiacés, c’est-à-dire les molécules dérivées de la morphine.

Attention, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) précise que  la mélatonine possède également d’autres propriétés comme la “modulation de l’humeur et du système immunitaire, la régulation de la température corporelle et de la motricité intestinale”. Trop en consommer, surtout chez certains types de personnes, peut présenter des risques sérieux pour la santé.

La serrapeptase

La serrapeptase est une enzyme protéolytique. Dans la nature, elle est sécrétée par les bactéries du tube digestif du ver à soie et lui permet de sortir de son cocon dans se blesser.

Elle est utilisée depuis plus de 30 ans en Europe et en Asie pour diminuer la douleur, l’inflammation et la sécrétion excessive de mucus.

On a montré qu’elle est bien absorbée par le système intestinal et qu’elle doit donc être protégée de la dégradation par les acides de l’estomac.

Pour l’endométriose, elle aide :

  • à réduire l’inflammation et la douleur
  • à réduire les adhérences et les tissus cicatriciels
  • à mieux se remettre après la chirurgie car elle aide à réduire le gonflement. Les interventions chirurgicales entraînent souvent un gonflement. Une étude fait état d’une réduction du gonflement de 50 % au cinquième jour après la chirurgie grâce à l’utilisation de la serrapeptase.
  • à réduire les problèmes digestifs (SIBO, SIFO) car elle est anti-biofilm. Les biofilms sont des structures qui abritent des micro-organismes au sein d’une matrice. Les caractéristiques communes des biofilms incluent la résistance au système immunitaire ainsi que la résistance aux antibiotiques/antimicrobiens. Les infections récurrentes comme les infections urinaires ou les infections pulmonaires chroniques peuvent être la conséquence des biofilms. La chirurgie est un facteur de risque d’accumulation de microbes indésirables dans l’intestin, c’est pourquoi elle peut être utile !
  • à réduire la taille des kystes et des fibromes

La bromélaïne

La bromélaïne est une enzyme protéolytique (qui découpe les protéines en acides aminés et peptides) aux propriétés multiples, extraite de la tige fraîche de l’ananas.

La bromélaïne est particulièrement intéressante pour l’endométriose pour plusieurs raisons :

  • elle a des propriétés anti-inflammatoires
  • elle est efficace pour soulager les troubles digestifs (et nous sommes nombreuses à en souffrir avec l’endométriose – endobelly, diarrhée, constipation, etc.)
  • elle soutient le système immunitaire (une des racines du développement de l’endométriose est immunitaire)
  • elle aide à réduire la glycémie (taux de sucre dans le sang qui peut entraîner de l’inflammation)
  • elle réduit le temps de récupération après une chirurgie

La phycocianine

La spiruline est particulièrement intéressante pour la santé notamment pour sa richesse en fer. Il s’avère que la spiruline contient une autre substance particulièrement intéressante pour l’endométriose : la phycocianine.

La phycocyanine est le principal pigment de la spiruline. C’est une protéine qui permet à la spiruline de faire sa photosynthèse.

La phycocyanine possède des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. Elle aide également à détoxifier le foie, soutient les défenses immunitaires. Elle a également des propriétés anti-angiogènèse. Elle permettrait également le blocage de la progression du cycle cellulaire, induisant l’apoptose et l’autophagie des cellules. Tous ces atouts sont particulièrement intéressants pour les femmes atteintes d’endométriose

A ce stade je n’ai pas d’étude scientifique à vous proposer. Mais je trouvais intéressant de discuter ensemble de cette piste !

La glutamine

La L-glutamine est un acide aminé. C’est l’acide aminé le plus abondant dans notre organisme. Il est apporté par l’alimentation mais peut aussi être synthétisé à partir d’autres acides aminés en cas de besoin. C’est pourquoi il ne fait pas partie des acides aminés essentiels.

L’intérêt de la L-glutamine pour l’endométriose est son effet sur le système digestif. Une étude a montré sa capacité à diminuer la perméabilité intestinale. On le sait les femmes atteintes d’endométriose peuvent être atteintes de porosité intestinale, ce qui a tendance à renforcer le contexte inflammatoire et les différents symptômes digestifs (ballonnements, diarrhées, gaz, etc.).

Différentes études générales ont montré le rôle positif de la L-glutamine sur la santé intestinale et notamment le fait qu’elle prévenait la perturbation des jonctions serrées, responsable de l’augmentation de la perméabilité intestinale.

Une supplémentation en glutamine pourrait réduire les perturbations intestinales et l’inflammation chez les femmes atteintes d’endométriose. 

Le PEA

Le PEA, appelé aussi palmitoyléthanolamide, est une molécule fabriquée par les cellules du corps humain. Elle a des propriétés anti-inflammatoires et antalgiques. Le PEA est un cannabinoïde, son action est comparable à celle du CBD. Il est donc particulièrement intéressant pour les femmes ayant des douleurs avec l’endométriose (même pour celles souffrant de douleurs neuropathiques).

Il nous intéresse également pour l’endométriose dans la mesure où il agit sur les problèmes digestifs (près de 90% des femmes souffrent de troubles digestifs avec l’endométriose) : 

  • il réduit la perméabilité intestinale 1 et 2
  • Il régularise le transit 3
  • Il réduit les douleurs du côlon irritable 4

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter l’article de Fabien Piasco sur les atouts du PEA.

Sources :

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