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Mes astuces au quotidien pour ne plus subir l’endométriose

Temps de lecture : 8 minutes

Mon approche de l’endométriose est une approche globale. Je prends soin de moi au quotidien et sur différents plans. Tous les jours, je mets en place de petites actions faciles pour réduire l’inflammation, équilibrer mes hormones, améliorer le fonctionnement mécanique de mon corps et apprivoiser mes émotions. Tout cela me permet de ne plus avoir de douleurs. Passage en revue de mes actions et astuces qui, vous allez le voir, sont très simples à mettre en place !

Réduire l’inflammation du corps : mon principal cheval de bataille

Pour lutter contre l’inflammation, mon outil préféré c’est l’alimentation

La façon dont on se nourrit a des effets très puissants sur notre niveau d’énergie, notre humeur et plus globalement notre état de forme. Et plus profondément, la nourriture peut changer la manière dont nos gènes s’expriment (c’est ce qu’on appelle l’épigénétique). Il nous appartient donc de nous nourrir en conscience pour faire du bien à notre corps mais aussi à notre âme.

Dans le cas de l’endométriose, la nourriture agit de manière très profonde sur l’inflammation générale du corps par plusieurs biais :

  • la pratique d’un régime anti-inflammatoire agit sur l’inflammation des lésions d’endométriose et donc sur la douleur que tu ressens
  • ce que tu manges peut intensifier, voire causer, la perméabilité (appelée aussi porosité) intestinale. La porosité intestinale
  • la qualité de ce que tu manges : la qualité des aliments que tu manges doit être la meilleure possible (biologique, naturelle et fait maison) pour éviter pesticides et additifs alimentaires (colorants, exhausteurs de goût, conservateurs, etc.) qui constituent des perturbateurs endocriniens et le sucre ajouté qui se cache PARTOUT.
  • ton niveau d’œstrogènes : l’endométriose étant une maladie hormono-dépendante, la pratique d’une alimentation qui permet de détoxiquer les œstrogènes aide à éviter le développement de nouvelles lésions et l’exacerbation des lésions déjà existantes (je développe cela plus loin dans le paragraphe sur l’élimination)

Réduction du stress et sommeil : des piliers de mon quotidien pour prendre soin de mon équilibre hormonal et réduire l’inflammation

  • Un sommeil de qualité et en quantité est une de mes priorités.
  • La réduction du stress est également un indispensable pour moi.

Ces deux facteurs jouent énormément sur la production de cortisol et donc sur l’inflammation.

Parmi les outils que j’utilise pour bien dormir : l’huile essentielle de lavande et la respiration abdominale avant de m’endormir pour chasser les pensées parasites et détendre l’ensemble de mon corps.

Parmi les outils que j’utilise pour apaiser mon stress : la cohérence cardiaque grâce aux applications Kardia ou Respirelax.

L’élimination : une préoccupation permanente pour réduire l’inflammation

Les lésions d’endométriose entraînent une inflammation importante dans le corps des femmes souffrant de la maladie (c’est l’inflammation qui génère une grande partie de la douleur).

Il est possible de réduire cette inflammation en aidant le corps à éliminer les déchets qui l’encrasse et l’intoxiquent et par là-même facilitent le terrain inflammatoire.

En effet, le corps humain possède d’immenses facultés de guérison et de régénération pour peu qu’on en prenne soin de manière régulière et qu’on en fasse son allié. Ces facultés de guérison et de régénération reposent notamment sur la capacité du corps à éliminer les déchets et toutes les substances qui pourraient nuire à son fonctionnement optimal. L’élimination est un phénomène naturel de l’organisme qui lui permet de se maintenir en santé et en vitalité ou de se réparer le cas échéant.

Ainsi cinq organes du corps humain sont gardiens de cet équilibre interne grâce à leur rôle d’évacuation des toxines et autres déchets. Ils sont ce qu’on appelle les « émonctoires » : foie, intestin, peau, reins, poumons. Je rajouterai à cette liste l’utérus qui lors des menstruations permet d’évacuer avec le sang des règles les déchets et les énergies négatives vécues pendant le cycle. Il y a la fois nettoyage et rajeunissement de la physiologie féminine, un moment traditionnellement marqué par plus de repos et donc une activité réduite.

Voilà sur le sujet, ce que j’ai mis et ce que je mets en place au quotidien de mon côté :

  • poumons : la respiration est fondamentale pour moi (et encore plus depuis que mon thérapeute ayurvéda m’a dit que je ne respirais pas assez et que j’avais bien tort parce que c’était la dernière chose gratuite sur la planète aujourd’hui J)
  • intestins : je mange énormément de légumes (surtout) et des fruits (un peu) pour avoir un transit très régulier. Chacun de mes repas contient au minium deux légumes et j’essaie d’aller jusqu’à 4 ou 5 la plupart du temps. Cela me permet d’aller à la selle au moins deux fois par jour.
  • peau : je pratique le brossage à sec tous les matins pour activer ma circulation sanguine et aider ma peau
  • reins : je m’hydrate beaucoup – environ 1,5 litres par jour (je ne bois pas plus pour éviter de lessiver mon corps et de perdre dans l’urine les minéraux que j’ai gagné grâce à une alimentation adaptée). Je privilégie l’eau et je complète avec des tisanes et des rooibos. L’hydratation permet de garder l’inflammation sous contrôle en drainant les déchets, toxines et autres irritants qui se stockent petit à petit dans le corps
  • foie : ma consommation de crucifères est phénoménale : je mange tous les jours au moins une sorte de brassicacées (chou, radis, cresson, roquette ou moutarde). Par ailleurs, j’ai éliminé au maximum tous les perturbateurs endocriniens de mon environnement que ce soit dans mon alimentation, dans ma cuisine, dans mes produits d’hygiène et de beauté et dans les produits d’entretien que j’utilise. Je fais très attention aux emballages alimentaires quand je prends à emporter ou que je me fais livrer de la nourriture. Je choisis également avec soin les restaurants dans lesquels je me rends en veillant à la qualité des produits utilisés pour les plats.

Si vous voulez en savoir plus sur ce sujet de l’équilibre hormonal et son impact sur l’endométriose, vous pouvez consulter mon article de blog dédié : Pourquoi prendre soin de son équilibre hormonal quand on a de l’endométriose ?

Travailler sur « la mécanique » de mon corps : un axe indispensable

Pour moi, comme je l’explique dans mon article de blog dédié à la posture et l’endométriose, il est indispensable dans les actions que l’on met en place pour prendre soin de soi au quotidien d’accorder une très grande place à la mobilisation du bassin pour y apporter de la souplesse et réduire ainsi les douleurs d’origine mécanique.

Je travaille sur ma posture au quotidien

Je fais donc attention quand je suis debout et quand je suis assise à la manière dont je me tiens pour éviter de générer une pression trop importante sur les organes du petit bassin et également pour éviter les tensions sur les ligaments utéro-sacrés qui sont chez moi une zone atteinte par l’endométriose.

Cela passe par un scan de ma posture à chaque fois que je m’assois mais aussi quand je suis debout de manière statique.

Je pratique également sous la douche (pour gagner du temps) une série de 5 à 10 fausses inspirations pour maintenir mon core (mon centre) tonique et faciliter une posture adaptée au quotidien.

Je pratique le yoga régulièrement

A moyen terme, le yoga aide à soigner de nombreux troubles dont les douleurs chroniques, et tout particulièrement les douleurs de règles, les désordres gastro-intestinaux, les insomnies, l’anxiété et la dépression. Il procure une sensation de bien-être durable.

L’efficacité du yoga s’explique par la globalité de son approche. En sanskrit, le terme yoga signifie d’ailleurs « union » : union du corps et de l’esprit, du principe féminin et du principe masculin, de la lune et du soleil.

Dans le cadre de l’endométriose, le yoga permet plus particulièrement de libérer le bassin, d’assouplir les hanches, de détendre le bas-ventre et le bas du dos. Il permet également d’harmoniser le système hormonal et d’atténuer les fluctuations émotionnelles.

Toutes les semaines, je pratique un cours de yoga collectif avec un professeur. Pour ma part, j’ai choisi le yoga yiengar qui met une exigence toute particulière pour l’alignement correct des postures.

J’essaie de compléter, quand j’ai le temps, par des postures que j’effectue toute seule et qui permettent d’ouvrir les hanches et de détendre tout le bas-ventre.

Je me fais aider de spécialistes : kinésithérapeute et ostéopathe

Je consulte régulièrement un acupuncteur et un kinésithérapeute qui me permettent de travailler sur les blocages et les adhérences qui peuvent se mettre en place dans mon bassin à cause des lésions d’endométriose qui n’ont pas encore disparu.

Apprivoiser mes émotions pour réduire leur impact sur mon corps : la touche finale

Tout ce qui ne s’exprime pas s’imprime. Pour moi, l’endométriose se nourrit d’émotions refoulées

Le corps est un grand capteur, un grand récepteur qui accueille toutes les sensations et les émotions et les transmet au cerveau qui analysera, quantifiera, interprétera.

Le corps est un livre, une carte du monde, que nous pouvons décrypter à travers les symptômes, les signaux qu’il émet.

L’observer permet de mieux se connaître, mais aussi d’aller à la rencontre de nous-mêmes, de nos conflits intérieurs refoulés qui influencent notre subconscient et conditionnent nos actes quotidiens.

Les maux dont nous souffrons peuvent résulter de tensions dans notre corps consécutives à des émotions mal gérées. Nos émotions ont un impact très important sur la douleur. J’ai constaté chez moi mais également chez beaucoup de femmes que j’accompagne que des émotions (colère, tristesse, peur) mal digérées durant le cycle précédent peuvent avoir un fort retentissement pendant les règles, pendant l’ovulation ou à tout autre moment du cycle.

Prenons le cas du stress : le stress influence le cycle hormonal féminin et peut ainsi jouer sur les douleurs de règles et encore plus sur les douleurs d’endométriose. Les douleurs de règle sont nettement plus fortes lorsque durant le cycle qui a précédé la femme a vécu un stress important. Sur le sujet, je vous invite à lire les paragraphes liés au stress et à la perturbation de l’équilibre hormonal dans un de mes précédents articles de blog.

Une étude a montré que seulement 20 % des femmes pas ou peu stressées sont sujettes aux douleurs menstruelles contre 44 % des femmes qui sont régulièrement stressées.

Mais comment je fais alors pour apprivoiser ce stress ou cette colère par exemple ?

Ce qu’il est important de savoir c’est que le stress, la colère, la tristesse ou tout autre émotion désagréable sont un message de notre être pour nous signaler qu’un besoin n’est pas satisfait.

Globalement, il est difficile d’être à l’écoute de ses besoins. Et ce, parce que, d’une part, nous ne savons souvent pas les reconnaître, nous n’en avons pas conscience et, d’autre part, parce que nous avons tendance à les étouffer, les ignorer ou les dissimuler.

Pour les reconnaître, j’aime me référer à la pyramide des besoins de Maslow. Maslow est un psychologue qui a théorisé nos besoins. Il montre ainsi que la façon dont nos besoins sont comblés, ou pas, influent sur notre bien-être et notre épanouissement.

5. Accomplissement  apprendre, se former, créer, contribuer, philosopher…
4. Estime respect de soi et de l’autre, exprimer ses opinions et ses idées…
3. Appartenance aimer, être aimé, avoir des amis, appartenir à un groupe…
2. Sécurité abri, ressources, sécurité physique, santé…
1. Physiologiques manger, boire, dormir… nos besoins primaires.

Mon approche de cette pyramide me permet de connaitre mes besoins mais je ne me fie pas au fait que pour passer d’un niveau à l’autre j’ai besoin d’avoir satisfait tous les besoins du niveau inférieur. En effet, tout être humain n’a pas nécessairement ce mode de hiérarchisation de ses besoins, tant dans sa vie personnelle que professionnelle. A un moment donné, ces besoins peuvent être simultanés voire contradictoires…

C’est ce que je fais au quotidien. Pour mieux traverser les émotions c’est important d’arriver à prendre conscience de l’émotion qui m’habite d’arriver à mettre un nom dessus. Puis je prends le temps de regarder l’émotion qui me traverse et d’analyser ce qu’elle me dit de mes besoins qui ne sont pas satisfaits.

Souvent on a honte, on trouve ça ridicule, on met ça sous le tapis et puis ca génère un sac de noeud énorme et indétricotable.

Une émotion qui se rejoue régulièrement dit aussi beaucoup de ce qui nous habite au plus profond et qui cache une blessure plus profonde qui nous habite.

Je continue de travailler sur mes croyances et mes représentations du féminin et de la maternité

J’ai également beaucoup travaillé sur les causes de mes douleurs en gynécologie émotionnelle et sur mes représentations et mes croyances autour de la féminité et de la maternité pour bien vivre aujourd’hui avec l’endométriose.

Comme vous le voyez, c’est une somme d’actions très faciles à mettre en place qui font qu’aujourd’hui, je vais bien et même je m’épanouis grâce à la maladie. Si vous souhaitez suivre le même chemin, inscrivez-vous ci-dessous.

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