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Comment nos croyances influencent et nourrissent l’endométriose ?

Temps de lecture : 11 minutes

Les croyances et les représentations sur la féminité, la maternité et la maladie dont nous avons héritées ou que nous avons fait nôtres depuis notre naissance influencent de manière fondamentale l’endométriose et la façon dont nous vivons avec. Qu’est-ce qu’une croyance ? Comment elle peut me freiner dans ma vie et dans mon développement personnel ? Quels liens elles entretiennent avec la maladie ? Comment s’en défaire ? Faisons le point.

Qu’est-ce qu’une croyance limitante ?

La différence entre croyance et vérité

« Nous sommes ce que nous pensons.
Tout ce que nous sommes résulte de nos pensées.
Avec nos pensées, nous bâtissons notre monde. »

Bouddha

Une croyance est une idée ou une pensée toute faite, c’est-à dire fabriquée par quelqu’un d’autre que nous, que nous avons adoptée sans la remettre en question. En étant entretenue et répétée régulièrement, elle s’installe dans notre esprit au fil du temps comme une forme de vérité (quelque chose est réel, figé, inévitable) qui va influer sur nos comportements et sur nos choix.

La plupart des croyances auxquelles nous avons adhéré viennent principalement de notre éducation familiale, de notre environnement culturel, religieux et sociétal dans lequel nous avons été élevées (par exemple, les femmes doivent avoir des enfants).

Elles peuvent également provenir d’une idée que nous nous sommes faites seules ou de l’interprétation personnelle que nous avons pu avoir d’une situation, d’un comportement dans l’enfance, dans l’adolescence ou plus récemment (par exemple, je dois modifier ma façon d’être pour plaire aux autres).

Enfin, nos croyances peuvent également avoir été héritées de traumatismes vécus par nos ancêtres (psychogénéalogie).

Elles s’opposent à la vérité (par exemple, “la terre est ronde”), aux faits, aux circonstances et à l’objectivité. Nos croyances guident nos pensées et nos actions. Ce que l’on est, notre façon de penser et d’agir, tout comme ce qu’on a le potentiel d’accomplir, dépend grandement de nos croyances.

Nos croyances s’impriment dans nos mémoires cellulaires.

Qu’est-ce qu’une croyance limitante ?

Parmi ces croyances, certaines d’entre elles vont nous limiter, nous freiner ou même nous plonger dans la difficulté, dans une version bridée de qui nous sommes vraiment. Ce sont ces croyances qu’on appelle les croyances limitantes.

Ces pensées peuvent nous maintenir dans l’inaction, nous empêcher d’atteindre nos rêves et nos objectifs et nuire à notre épanouissement.

Nous pouvons avoir des croyances restrictives dans tous les domaines de notre vie : amour, travail, argent, réussite, santé, amitié…

Des exemples de croyances limitantes

La vie est dure.

On ne peut pas tout avoir dans la vie.

Pour être aimé, je dois faire plaisir et donner aux autres.

Il faut travailler fort pour y arriver.

Il faut trimer pour réussir.

Travailler à la sueur de son front.

Je suis trop vieille pour apprendre.

Je ne suis pas digne d’y arriver.

Le succès monte à la tête.

Je n’ai pas le droit à l’erreur.

Se tromper c’est un échec.

Le bonheur n’est pas à portée de main.

Je n’y arriverai jamais.

Si je suis riche, je vais être snob et je vais attraper la grosse tête.

Il faut se couvrir l’hiver ça donne la grippe.

L’argent c’est sale.

L’argent ne pousse pas dans les arbres.

Le temps, c’est de l’argent.

Je n’ai pas le droit à l’erreur.

C’est trop beau pour être vrai !

Petit exercice : Prenez 30 minutes, une feuille et un stylo et posez-vous la question : qu’est-ce qu’on a dit de moi (et que je crois fermement comme faisant partie intégrante de ma personnalité) et que je ne suis pas ?

Les croyances limitantes appliquées à l’endométriose

L’endométriose est une maladie qui expriment physiquement et douloureusement un certain nombre de nos croyances limitantes. Ces croyances sont principalement de trois ordres : croyances associées à la femme et à la féminité, croyances associées à la maternité, croyances associées à la maladie.

Dans son livre Corps de femme, sagesse de femme, le docteur Christiane Northrup explique que la guérison des femmes n’est possible que lorsque nous faisons une analyse critique et changeons certaines des croyances et suppositions patriarcales dont nous avons inconsciemment héritées et que nous avons intériorisées.

Les croyances autour de la femme et de la féminité

Dans la métaphysique et la psychologie des maladies, l’endométriose est liée au refus inconscient de la maternité.

Il ne s’agit pas simplement de l’enfantement au sens de “conception d’un enfant” mais aussi de la manière dont je me conçois moi, en tant qu’individu à part entière. Qui suis-je au plus profond de moi ? Qu’est-ce qui me définit réellement ? Est-ce que je suis ce qu’on dit de moi ? Est-ce que je m’identifie à ce que les autres croient que je suis ?

L’utérus est la matrice de la femme, aussi sur le plan énergétique. Il est un nid pour elle-même et son énergie créatrice. Le principe féminin, transformateur, est souvent bafoué dans notre société. Combien d’idées ne voient jamais le jour, parce que “je ne suis pas capable” ? Ne parle-t-on pas “d’accoucher d’un projet”, “d’accoucher de soi-même” ?

Par ailleurs, souvent la relation que vous avez ou vous avez eue avec votre maman ou l’héritage qu’elle vius a laissé (autant au niveau physique qu’émotif) est en conflit avec ce que vous êtes et la place que vous voulez occuper dans ce monde. En étant vraiment vous, en agissant de manière alignée avec ce qui est vous, vous vous positionnez en tant que femme et plus en tant que “fille de “ et vous pouvez avoir des idées qui ne sont pas en accord avec ce qu’elle vous a enseigné, des valeurs différentes de celles qu’elle a souhaité vous laisser dans l’éducation qu’elle vous a donnée. De ce fait, vous avez du mal à vous positionner vis-à-vis d’elle et vous avez peur de vous mettre à dos votre maman.

Voici quelques croyances limitantes relatives à la femme et à la féminité :

  • La femme est faite pour être mère, elle n’est pas femme si elle n’a pas d’enfant elle doit être soumis à son mari, ne peut pas prendre de bonnes décision seule
  • La femme n’est pas entière si elle n’est pas en couple
  • La femme ne peut pas réussir professionnellement aussi bien qu’un hom car une femme est moins compétente qu’un homme et qu’elle doit prioriser sa famille
  • Une femme ne peut pas être un leader, elle ne peut pas réussir dans le monde du travail, être plus brillante que les hommes
  • La femme est considérée comme délicate, faible, soumise
  • Le corps de la femme est anormal : le dénigrement patriarcal du corps féminin est une des causes sous-jacentes à la peur que beaucoup de femmes ont envers leurs corps et leurs processus naturels jusqu’au point de ressentir du désintérêt, du dégoût voire de la haine, notamment vis-à-vis des cycles menstruels et des menstruations.

Les croyances limitantes relatives à la maternité

Comme expliqué plus haut, dans la métaphysique des maladies, l’endométriose est associée au refus inconscient de la maternité. Cela peut être lié à plusieurs choses :

  • si je viens d’une famille dite « éclatée », je peux avoir peur que la famille que je vais offrir à mon enfant ne soit pas parfaite, qu’elle ne soit pas assez bien.
  • étant donné que les lésions d’endométriose sont des cellules ressemblant à l’endomètre qui se localisent à des endroits atypiques du corps de la femme (ailleurs que dans l’utérus), cela donne le sentiment que c’était comme si le nid de l’enfant était ailleurs, que je ne pouvais pas l’accueillir convenablement chez moi. Peut-être que j’ai peur ou l’impression que la demeure, le foyer de cet enfant à venir sera à l’extérieur de ma maison. Par exemple, si je sais que mon enfant devra aller se faire garder la majorité du temps dans une garderie, je peux avoir peur que mon enfant associe son « vrai foyer » à cet endroit et/ou à cette personne avec qui il passe la plus grande partie de ses journées.
  • j’ai peut-être des doutes par rapport à mon couple : Ai-je peur que moi ou mon conjoint « aille voir ailleurs » ?
  • Mes aspirations et ma vie de couple me font-elles craindre qu’un enfant fasse basculer ma vie ?
  • est-ce que je doute de mes capacités d’être une bonne mère ?

Tous ces exemples sont des croyances limitantes relatives à la maternité. Il en existe bien d’autres :

  • si je ne suis pas mère, je ne suis pas une femme
  • être une épouse et une mère c’est être disponible à 100% pour ses enfants, son conjoint -> en creux il faut d’abord s’occuper des autres avant de prendre soin de soi (personnellement, c’est une croyance que j’ai héritée de ma lignée de femmes, qui est profondément ancrée en moi et qui je m’en rends petit à petit compte ne me correspond pas du tout)

Les croyances limitantes relatives à la maladie

Christiane Northup explique que quand nous tombons malades, nous sommes prises en charge par un système médical patriarcal qui, lors de nombreuses occasions, dénigre notre corps. Christiane distingue trois croyances patriarcales fondamentales qui empêchent notre guérison :

  • la maladie est l’ennemie
  • la médecine allopathique est toute puissante

La maladie est l’ennemie

Cette pensée nous conditionne à considérer le corps comme un adversaire, surtout quand il nous envoie des messages que nous ne voulons pas écouter. Selon l’auteure, il est inhérent à notre culture d’essayer de tuer le corps en tant que messager, avec le message qu’il apporte.

Dans son livre, Christiane Northrup assure que les femmes tombent malades lorsqu’elles se maltraitent elles-mêmes. D’où l’importance de prendre soin de soi et de se faire passer en priorité dans le quotidien. C’est quelque chose que j’explique à chaque rendez-vous avec les femmes que j’accompagne. L’endométriose est un signal, un message de notre corps pour nous rapprocher de lui et prendre mieux/plus soin de lui.

Sur ce sujet, je vous invite à relire les différents posts instagram que j’ai consacrés à cette thématique : Le bassin, une autre conception du soin, pratiquer le dialogue avec son utérus.

Au sujet du corps messager et du fait d’en prendre soin, je publierai prochainement un article de blog dédié et j’anime un live en direct sur instagram le 27 octobre à 20h30. Je vous invite à vous abonner à mon compte pour pouvoir le suivre !

La médecine allopathique est toute puissante

Cette croyance se base sur le mythe selon lequel les médecins savent résoudre tous les problèmes de santé et qu’ils en savent plus sur notre propre corps que nous-même. Ils ont certes des connaissances très précises et ont suivi de longues études. Cependant, la médecine allopathique n’est pas une science exacte, elle se base sur des études statistiques et chaque corps et différents.

A ce sujet, je vous invite à lire mon post instagram sur “Pourquoi les statistiques ne permettent pas de prédire mon parcours avec l’endométriose”. S’il est indispensable de continuer à être suivie par un gynécologue spécialiste de l’endométriose et d’effectuer régulièrement des examens d’imagerie médicale pour suivre l’évolution de la maladie, vous devez être persuadée que vous connaissez mieux votre corps que personne et, de ce fait, vous devez vous assurer que votre parole et vos besoins sont entendus lors des examens et consultations.

Chaque femme a la possibilité d’accumuler une grande connaissance de soi. Les informations que nous apportons au corps médical sur notre état de santé, nos ressentis, nos symptômes sont aussi importantes si ce n’est plus que les techniques qu’il possède.

Par ailleurs, les médecines alternatives, appelées aussi médecines douces ou médecines holistiques, qui considèrent la femme dans sa globalité et qui prennent en compte certes le corps (et travaillent sur le sujet sur plusieurs dimensions : alimentation, mouvements, toxiques, sommeil, stress) mais également le cœur (les émotions), l’esprit (les croyances) et l’âme (sa spiritualité) sont très importantes. Aujourd’hui l’épigénétique prend de plus en plus de place dans le traitement des maladies et en particulier dans celui de l’endométriose dont on n’a pas encore trouvé la cause.

Comment faire évoluer et me libérer de mes croyances limitantes pour avancer sur mon chemin de guérison de l’endométriose ?

Beaucoup de femmes atteintes d’endométriose ont développé dans leur corps des adhérences dues aux saignements répétés des lésions qui petit à petit collent les organes du petit bassin entre eux et génèrent des cicatrices et une difficulté de mouvement des organes.

Je vous mets ici un extrait du Dictionnaire des malaises et des maladies de Jacques Martel sur la signification “psychologique” de l’adhérence.

Si “j’adhère” d’une manière excessive, ou si ” je reste accrochée” à des idées négatives, malsaines ou inadéquates, à de la rancune, à de la haine, à de la colère vis-à-vis de quelqu’un, à de la culpabilité, à des rêves illusoires, à une vie trop centrée sur le milieu familial ou sur Je foyer (par exemple, la mère couveuse), je risque de manifester des adhérences au niveau des viscères.

Certaines sont pathologiques, c’est-à-dire qu’elles surviennent à la suite d’une inflammation liée à de la rage ou à une tumeur quelconque qui provient d’émotions refoulées. Ces adhérences sont caractérisées par une forme de soudure de deux organes du corps par un tissu conjonctif. Je décide de laisser aller le passé, les vieilles idées et les pensées négatives qui freinent mon bonheur. Je vis dans le moment présent et je savoure chaque instant de ma vie.

Croyances limitantes et loi de l’attraction

A travers la loi de l’attraction, nous attirons à nous ce que nous pensons, ce à quoi nous pensons et ce que nous tenons pour vrai. La croyance induit l’expérience, l’expérience renforce la croyance et la croyance renforcée amène encore plus de ce même type d’expériences…

Il est donc très important de prendre conscience de nos croyances limitantes car avec ce type de pensées, nous nous enfermons dans une spirale négative et il devient difficile d’attirer à soi les personnes, les expériences et les comportements positifs, qui nous font du bien et nous entraînent sur le chemin du bonheur.

En comprenant l’importance qu’ont nos croyances sur la façon dont nos pensées vont prendre forme et donc sur la façon dont notre vie va évoluer, nous obtenons une clé précieuse pour faire évoluer notre mode de fonctionnement et aller vers la vie sereine et joyeuse que nous souhaitons.

Je suis là pour vous aider sur ce chemin au travers des accompagnements que je propose et notamment celui dédié aux émotions.

Une méthode pour se libérer de ses croyances limitantes

C’est en se détachant des codes sociaux, des modèles éduactionnels et familiaux et des croyances limitantes qu’il est possible de regarder avec un œil différent son histoire personnelle pour mieux se défaire des entraves du passé.

Les croyances limitantes sont très puissantes quand on les transforme. Il est possible de se libérer de ses croyances limitantes pleines de bonnes intentions mais souvent en décalage avec nos besoins réels, de les dépasser et d’atteindre son plein potentiel.

Cette libération passe pour certaines femmes par des chocs forts (grave maladie, dépression, perte d’emploi). Certaines d’entre nous ont besoin qu’un événement marquant se passe dans leur vie pour nous arrêter dans notre trajectoire et nous éveiller. Pour moi cela a été la grossesse extra-utérine et la perte d’un bébé.

Pour d’autres, cette libération peut passer par des thérapies psychologiques ou par des thérapies corporelles.

Pour d’autres, enfin, la sororité, le regroupement de femmes, les cercles de femmes, permettent par effet du miroir féminin, également aider à partir à la quête de son identité et se mettre à l’écoute et en phase avec sa féminité pour enfin donner naissance à sa créativité.

Respecter ses émotions, identifier ses besoins et ses ressources, accueillir son intuition ouvrent la femme au sacré, à la spiritualité, à la découverte de sa mission de vie.

Je vous propose, en première intention, une méthode en 4 étapes pour essayer de remplacer une croyance limitante par une croyance qui vous permettra d’avancer.

  • dans un premier temps, il s’agit de prendre conscience de ses croyances limitantes permet de pouvoir les dépasser et d’atteindre notre plein potentiel.
  • dans un deuxième temps, identifier le message associé à cette croyance limitante : “L’endométriose me parle de mes barrières, des rêves que je n’ose pas vive au grand jour. J’adore chanter et je n’ose pas me lancer”
  • dans un troisième temps, identifier le moment où j’ai construit cette croyance : “Mes parents m’ont dit le travail devait passer avant la chant, car ce n’est pas un métier et il faut que je sois autonome financièrement”
  • dans un quatrième temps, je libère cette mémoire qui n’a plus sa place, je crée une nouvelle croyance avec laquelle je suis complètement alignée : “Chanter me rend heureuse et je m’octroie deux heures chaque semaine pour m’y consacrer. Je peux même faire des récitals car ma voix est exceptionnelle.”

Il faut beaucoup de courage pour changer et pour se libérer car nous avons peur de trahir ce qui existe et ce qui nous a mené jusqu’ici, peur de trahir notre famille, nos héritages.

Nous avons besoin de temps de vide, de repos, de temps où on se sent en sécurité et où on peut se retrouver son corps, ses émotions, ses sensations, où on peut retrouver qui on est au plus profond de nous.

Aller vers un mieux-être demande une réelle implication personnelle. Cela passe par remettre en question beaucoup de nos croyances et ne nos fonctionnements quotidiens, pas toujours en adéquation avec notre bon fonctionnement corporel et nos aspirations personnelles.

Il est important de comprendre également que nous pouvons faire ce chemin par nous-mêmes, en décidant simplement d’arrêter de fonctionner comme on l’a toujours fait pour se mettre plus en phase avec notre être profond et pour se réaligner.

Si vous souhaitez échanger avec moi pour voir comment travailler sur vos croyances pour avancer sur votre chemin du mieux-être avec l’endométriose, je serai très heureuse de vous parler : écrivez-moi à endholistic@gmail.com ou prenez rendez-vous pour un appel découverte.

Quelques ressources (livres & podcasts) pour nourrir votre réflexion sur les croyances limitantes, la féminité et l’endométriose

Livres :
Décodage biologique des maladies, Christian Flèche
Dictionnaire des malaises et des maladies, Jacques Martel
Corps de femme, sagesse de femme, Christiane Northrup

Podcasts :
Ma juste place, Valérie de Minvielle, Ma féminité en questions
Se sentir bien, Estelle Taillifet, les croyances limitantes
Radio Médecine Douce, Nos croyances limitantes

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